Face à la solitude, beaucoup ressentent un vide, une peur qui s’immisce dans le cœur et l’esprit. Mais pour Anne QUÉMÉRÉ, cette peur est devenue un tremplin vers la liberté et la découverte de soi. Navigatrice de l’extrême, elle a trouvé dans le sport un chemin qui transforme cette solitude en une source de puissance intérieure.
Découvrez la manière dont la peur de la solitude agit sur nous et notre mental, et explorez comment le parcours unique de cette navigatrice de l’extrême peut éclairer ceux qui cherchent à dépasser la peur d’être seuls.
Seul face à soi-même : quand la solitude fait peur
Ce vide intérieur que l’on redoute tous
Il y a des silences qui pèsent lourd. Ce moment où l’on se retrouve face à soi-même, sans regard extérieur pour valider notre présence. Une sensation de vide, assez complexe à expliquer, qui reste profondément humaine.
Ce sentiment est loin d’être mineur. Selon une étude menée par la Fondation de France publiée en 2025, près de 24% des Français de plus de 15 ans affirment se sentir seuls. Et pour certains, ce n’est qu’un épisode passager : 17% vivent une forme de solitude chronique d’après un rapport de l’IFOP.
La solitude reste néanmoins beaucoup plus présente chez les jeunes. D’après une enquête de l’IFOP datant de 2024, 62% des 18-24 ans disent se sentir régulièrement seuls, une donnée assez alarmante lorsque l’on sait à quel point cette période de la vie est synonyme de gaieté, de liens et de rencontres.
Les données démontrées sont un fait. Mais derrière ces études se cachent une réalité émotionnelle que nous partageons tous un jour ou l’autre, qui est la peur d’être oublié. De temps à autre cette solitude réveille d’anciennes blessures bien cachées. Mais cela reste humain.
Comment la peur se manifeste ?
Cette peur de la solitude n’est pas abstraite. Elle touche physiquement le corps.
Elle se glisse dans notre quotidien sous forme d’anxiété, de stress et d’auto-sabotage. Nous évitons les autres de peur d’être rejeté. Et quand nous sommes seuls, nous paniquons à l’idée de ne pas compter.
La solitude agit sur nous comme un amplificateur émotionnel. Le moindre doute devient une montagne. Le moindre silence, une menace. Certains finissent par s’isoler encore plus pour ne pas montrer leur côté vulnérable.
La peur incite à prendre ses distances et, avec le temps, cette distance laisse place à plus de méfiance. Ce sentiment de peur rend la vie sociale beaucoup plus difficile. Et pourtant c’est le lien social qui pourrait apaiser ce sentiment nocif.
Un facteur qui agit sur notre santé mentale
La solitude est un sentiment désagréable à porter, mais c’est surtout un sentiment dangereux pour notre équilibre mental. Selon le site Santé Mentale, 12% des Français sont actuellement en situation d’isolement relationnel.
Selon ce site, 76% des personnes en situation de solitude chronique se sentent malheureuses, contre 34% pour l’ensemble de la population. 74% se sentent inutiles, 75% pensent ne pas être à la hauteur.
Le lien social est donc très négligé, pourtant il est un besoin fondamental pour l’homme. Sans cela, notre cerveau réagit comme s’il faisait face à une crise. Manque d’estime de soi, fatigue émotionnelle, découragement…tout s’enchaîne.
Les personnes isolées sont par conséquent en plus grande difficulté pour créer de nouveaux liens, à faire confiance et à s’ouvrir aux autres.
Faire de la solitude un moteur : le pari réussi d’Anne QUÉMÉRÉ
Une femme seule face à l’océan
Anne QUÉMÉRÉ, a grandi à Quimper, bercé par les voiliers de la côte bretonne.
Elle commence une première aventure loin des rivages, à travers les États-Unis, de la Louisiane au Vermont, jusqu’à New York. Guidée par une soif de nouveaux horizons, elle parcourt le continent américain et travaille comme guide touristique.
En 2001, elle retourne en France et choisit la mer comme terrain d’exploration. En 2002, elle débute son palmarès en battant le record féminin de la traversée de l’Atlantique à la rame. Deux ans plus tard, elle réussit une autre prouesse : traverser l’Atlantique Nord en aviron, seule et sans assistance. Elle continue ses prouesses en 2010 en traversant l’Atlantique à bord d’un “kiteboat”, un bateau prototype propulsé uniquement par une aile de traction.
Outre ses récompenses, Anne QUÉMÉRÉ, a réalisé chacune de ses traversées avec une solitude extrême, seule sur l’océan isolée du monde. Ces expériences solitaires mettent à l’épreuve son corps et son esprit, mais aussi sa capacité à gérer la peur et l’angoisse. Son histoire illustre comment la solitude peut être un défi immense, et aussi une source de force et de transformation. Elle dévoile néanmoins que le sport reste un moyen pour elle de combattre cette solitude !
Dans cette vidéo, Anne QUÉMÉRÉ nous indique que le voyage en solitaire la guide dans un voyage intérieur, comme un retour à ses racines et un retour sur elle-même. Ce qui lui a permis de se concentrer sur elle, ses besoins et ses envies pour une vie d’après plus épanouissante que celle d’avant.
Le sport comme boussole intérieure
L’activité physique, qu’elle soit individuelle ou collective, agit comme un catalyseur de bien-être mental.
Selon le ministère de la Santé, pratiquer régulièrement une activité physique contribue à améliorer la qualité du sommeil, réduire le stress et l’anxiété, accroître l’estime de soi et lutter contre la solitude en favorisant les interactions sociales.
Le yoga, en particulier, se révèle être un allié précieux. Cette discipline millénaire combine posture, respiration consciente et méditation, permettant de réduire significativement le stress et l’anxiété. En se concentrant sur l’instant présent, le yoga aide à calmer le flot des pensées et à mieux gérer les émotions.
Au-delà des bienfaits sur le corps, le yoga offre un espace pour se reconnecter à soi-même. En cultivant la pleine conscience, il permet de transformer la solitude en un moment d’introspection et de croissance personnelle.
Ainsi, intégrer le sport dans son quotidien n’est pas juste bénéfique pour le corps, il l’est aussi pour notre mental. C’est une invitation à se recentrer, à retrouver un équilibre intérieur et à tisser des liens.
Le sport comme boussole : 4 conférenciers à découvrir absolument !

Florent MANAUDOU est un nageur français spécialiste des épreuves de nage libre. Il est licencié au Cercle des nageurs de Marseille. Entre 2012 et 2021, il remporte quatre médailles aux Jeux olympiques.
Il est le frère cadet de la nageuse et championne olympique Laure Manaudou.

Passionnée des sports de nature, Karine BAILLET est une athlète spécialisée du raid multisports. Elle est la détentrice du record de traversée de la Manche chez les femmes avec quatre embarcations différentes : wakeboard, funboard, kayak et catamaran. La double vice-championne du monde au Canada et en Écosse partage aujourd’hui son expérience à travers des conférences en entreprise. Elle évoque notamment des thèmes comme la cohésion d’équipe, le dépassement de soi ou encore la performance collective.

Fervent militant de la diversité, Éric BELLION parcourt les océans depuis près de 20 ans avec un équipage mixte constitué d’hommes et de femmes, valides et non valides.
Son objectif : montrer qu’il est possible d’avancer dans la différence.
En 2011, il bat le record de la Route des Épices et décide de participer au mythique Vendée Globe, cinq ans plus tard, pour partager ses valeurs au grand public.
Dans ses conférences, il inspire le changement auprès des entreprises en expliquant en quoi la diversité est un moyen d’enrichissement personnel et collectif.
Il aborde également les thématiques du dépassement de soi et de l’atteinte d’objectifs.

Première femme handicapée au monde à exercer la voltige aérienne, Dorine BOURNETON est une écrivaine et une aviatrice très populaire. Leader de la patrouille Ciel Bleu en 2003-2004, elle est faite Chevalier de la Légion d’Honneur en 2015.
La solitude peut faire peur, mais peut aussi devenir une force. Anne QUÉMÉRÉ l’a transformée en énergie grâce au sport. Bouger, respirer, se reconnecter à soi ouvre la voie au bien-être et au courage. La solitude n’est plus vide, elle devient un terrain de renouveau.